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La cyberattaque DDOS contre La Poste (22/12/2025) expliquée.

Article

Publié le, 24 décembre 2025 par Camille
La cyberattaque DDOS contre La Poste (22/12/2025) expliquée

Description

Analyse complète de la cyberattaque DDOS du 22/12/2025 contre La Poste, causes, risques et protections pour dirigeants, TPE/PME et collectivités.

⏱ Temps de lecture estimé : ~8 minutes

Introduction à la cyberattaque DDOS contre La Poste

La cyberattaque contre la Poste du 22 décembre 2025, qualifiée de déni de service (DDOS), a mis hors ligne les services numériques essentiels de l’opérateur postal en pleine période de Noël, perturbant le suivi des colis, les services bancaires et la confiance des usagers. Cet événement met en lumière les vulnérabilités des infrastructures critiques et l’importance d’une stratégie de cybersécurité proactive pour les dirigeants de TPE, PME, collectivités et professionnels. Dans cet article, nous analysons les faits, les risques, les motivations possibles des attaquants et les actions concrètes à entreprendre pour vous protéger face à ce type de menace.


Contexte et faits : que s’est-il passé le 22 décembre 2025 ?

Une attaque massive en pleine période de Noël

Le lundi 22 décembre 2025, La Poste a confirmé avoir subi une cyberattaque de type déni de service distribué (DDOS) qui a rendu inaccessible la majorité de ses services en ligne, incluant le site internet principal, l’application mobile, les systèmes de suivi Colissimo, Digiposte et certains services bancaires de La Banque Postale ; la distribution physique de courrier et de colis continuait néanmoins.

La cyberattaque est intervenue à l’un des moments les plus critiques de l’année pour La Poste, avec des millions de colis en circulation pour Noël et une forte dépendance des usagers au suivi en ligne.

Déni de service : une attaque pour rendre un service indisponible

Le déni de service distribué (DDoS) est un type de cyberattaque qui consiste à inonder un système informatique d’un volume massif de requêtes simultanées. Cette surcharge a pour objectif de saturer les serveurs ou les réseaux ciblés, empêchant ainsi les utilisateurs légitimes d’accéder normalement au service. Contrairement à d’autres formes d’attaques informatiques, le DDoS ne cherche pas à voler des données, mais à perturber le fonctionnement d’un service en le rendant temporairement indisponible.

Dans le cas de l’incident touchant La Poste, l’attaque a principalement visé l’infrastructure web ainsi que les API publiques. Cette saturation a entraîné des ralentissements importants, voire une indisponibilité totale de certains services en ligne, impactant l’accès à des fonctionnalités considérées comme essentielles pour les usagers.

Perturbations observées

  • Inaccessibilité des services en ligne de La Poste, Colissimo et Digiposte.

  • Difficultés d’accès à l’application bancaire de La Banque Postale.

  • Malgré la panne numérique, la distribution physique des lettres et colis se poursuivait.

  • Au moment des premiers bilans, les services semblaient légèrement s’améliorer mais l’attaque continuait à forte intensité plusieurs heures après le début.


Qui est derrière cette attaque ?

Revendication par un groupe pro-russe

Dans les jours qui ont suivi l’incident, le groupe de hackers pro-russe Noname057(16) a revendiqué la responsabilité de l’attaque contre La Poste. Ce collectif est connu pour des attaques précédentes par déni de service dirigées contre des institutions européennes.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête confiée à l’Unité nationale cyber (UNC) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), notamment pour « entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données ».

Motivations : hybridation des conflits numériques

Les attaques de ce type s’inscrivent souvent dans une logique de guerre hybride ou de cyberpression, où des acteurs étatiques ou parrainés cherchent à déstabiliser des infrastructures essentielles sans déclencher de réponse militaire directe.


Impact pour les utilisateurs et les entreprises

Conséquences immédiates

Pour les particuliers

  • difficulté à suivre ou envoyer des colis ;

  • impossibilité d’accéder à certaines fonctions bancaires en ligne ;

  • frustration et perte de confiance dans les services numériques.

Pour les entreprises et les collectivités

  • perturbation des flux logistiques en période d’activité accrue ;

  • risques de retard dans des communications importantes (courrier recommandé, factures) ;

  • dépendance accrue aux services numériques externalisés.


Quels enseignements pour les dirigeants TPE/PME et collectivités ?

1. Comprendre les attaques DDOS

Les attaques DDOS ne visent pas forcément à voler des données, mais à saturer et rendre inutilisables les services numériques. Elles peuvent être lancées à très grande échelle via des réseaux de machines compromises (botnets).

Action clef : audit des vecteurs d’exposition et identification des services critiques. CORE SECURITY propose un diagnostic complet de cybersécurité, réalisé par un expert certifié ISO 27001 Lead Auditor et ISO 27005 Risk Manager.

2. Mettre en place une stratégie de résilience

La résilience numérique doit être une priorité :

  • Solutions anti-DDOS (filtrage automatique, CDN robustes).

  • Redondance des services essentiels.

  • Plan de continuité des activités et la reprise après sinistre (BCDR)

Action clé : analyser précisément les besoins réels et investir dans des solutions de mitigation DDoS adaptées (par exemple Cloudflare, Akamai).

À noter : ces services peuvent eux-mêmes subir des incidents (ex. panne Cloudflare du 18 novembre 2025). Il est donc recommandé d’adopter une approche de défense en profondeur.

3. Former et sensibiliser vos équipes

Les attaques successives contre des institutions publiques et privées montrent que les menaces sont réelles et constantes.

Action clef : campagnes de sensibilisation régulières pour vos équipes et dirigeants.

4. Coopérer avec les autorités

Signaler rapidement un incident aux autorités et organismes de référence en cybersécurité (ANSSI, DGSI en France) permet une réponse plus coordonnée.

Action clef : intégrer les protocoles de communication de crise dans votre PCA.


Communication de crise : préserver la confiance malgré l’indisponibilité des services

Au-delà de l’impact technique, une cyberattaque DDoS met immédiatement à l’épreuve la capacité d’une organisation à communiquer rapidement, clairement et de manière transparente. Dans le cas de La Poste, l’attente principale des usagers concernait moins les détails techniques que des informations fiables sur l’état des services, les délais de rétablissement et les alternatives disponibles. Une communication de crise efficace repose sur des messages simples, factuels et cohérents, diffusés sur des canaux multiples (réseaux sociaux, site institutionnel, relations presse, messages clients). Pour les TPE, PME et collectivités, disposer de messages pré-rédigés, d’un circuit de validation court et d’un porte-parole identifié permet de limiter la désinformation, de réduire la frustration des utilisateurs et de maintenir la confiance, même lorsque les services numériques sont temporairement indisponibles. Suivre l'avancement de la situation sur La Poste Groupe.


Cas pratiques et exemples

Exemple 1 : mise en place d’une solution anti-DDOS

Une PME peut, par exemple, activer des protections auprès de son hébergeur ou utiliser des services spécialisés (Cloudflare, Akamai, etc.) pour filtrer automatiquement le trafic malveillant.

Exemple 2 : plan de continuité pour un site e-commerce

Un commerce en ligne pourrait préparer une version simplifiée de son site avec des fonctionnalités critiques (paiement, catalogue) afin de garantir au moins un service de base en cas d’attaque.


Enjeu réglementaire et conformité : un rappel à l’ordre pour les organisations concernées par NIS2

Cette cyberattaque intervient dans un contexte de renforcement majeur du cadre réglementaire européen avec la directive NIS2, qui étend les obligations de cybersécurité à un nombre accru d’acteurs publics et privés, y compris certaines PME, collectivités et opérateurs de services essentiels ou importants. Les incidents de type DDoS, même sans fuite de données, entrent pleinement dans le périmètre des risques à prendre en compte, notamment en matière de continuité de service, de gestion des incidents et de notification aux autorités compétentes. L’attaque contre La Poste illustre concrètement les attentes des régulateurs : disposer de mesures techniques adaptées, de procédures documentées et d’une gouvernance cybersécurité claire. Pour les dirigeants, il ne s’agit plus seulement de se protéger, mais aussi de démontrer leur capacité à anticiper, détecter et réagir face à ce type de menace.


Conclusion

La cyberattaque du 22 décembre 2025 contre la Poste est un signal d’alarme majeur pour toutes les organisations connectées : ni l’ampleur ni la période n’étaient anodines. Ce type de déni de service illustre la nécessité d’intégrer la cybersécurité dans la stratégie globale des entreprises et collectivités, quel que soit leur secteur. Dirigeants de TPE/PME, collectivités et professionnels : agissez dès maintenant pour sécuriser vos infrastructures, former vos équipes et assurer la continuité de vos services essentiels.


FAQ sur la cyberattaque DDOS contre La Poste

Une attaque par déni de service distribué (DDoS) consiste à saturer un système avec un volume massif de requêtes malveillantes afin de rendre un service indisponible pour les utilisateurs légitimes.
Au moment de la publication de cet article, les informations disponibles indiquent qu’aucune fuite de données clients n’a été identifiée dans le cadre de l’incident touchant La Poste.
Cette période est particulièrement stratégique pour les cyberattaquants, car elle permet de maximiser l’impact sur la logistique, les services critiques et la confiance du public, à un moment de forte activité.
En mettant en place des solutions de protection anti-DDoS, l’utilisation de CDN (Content Delivery Network), une surveillance active des flux réseau et des plans de continuité et de reprise d’activité.
Les entreprises doivent notifier les autorités compétentes, notamment la CNIL en cas d’impact sur des données personnelles, et respecter leurs obligations légales selon la nature et la gravité de l’incident.
La responsabilité dépend des contrats de service en vigueur. Toutefois, les incidents de cybersécurité peuvent être considérés comme des cas de force majeure, sous certaines conditions.
Les attaques numériques sont de plus en plus fréquentes. La prévention, la surveillance continue et le renforcement de la résilience des systèmes sont essentiels pour limiter les risques à long terme.

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Analyse complète de la cyberattaque DDOS du 22/12/2025 contre La Poste, causes, risques et protections pour dirigeants, TPE/PME et collectivités.

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